Achat récent, en « grande distribution », d’un petit appareil de musculation, coûtant approximativement 40 € : il se révèle accompagné de 6 (six !) manuels, en 6 langues, de 40 (quarante !) pages chacun, en format A4.
Résultat : 200 pages imprimées A4 (soit 100 feuillets, plus 5 couvertures glacées) à la poubelle, pour chaque appareil vendu.
« Manuel d’entretien » (en français) d’un véhicule récent : sur 340 pages, approximativement un quart à un tiers traite de versions, variantes et options qui ne concernent pas le véhicule en question, y compris les fameuses « options non disponibles dans certains pays » (!).
Résultat : l’usager peine à trouver les informations qui le concernent, car outre le brouillage induit par de nombreuses informations inutiles, il n’est objectivement pas du tout évident de repérer les informations pertinentes (les critères permettant de distinguer précisément de quelle(s) option(s)/version(s) on dispose réellement ne sont pas triviaux, et ils ne sont pas non plus expliqués).
En ce début de 3ème millénaire :
- N’avons-nous pas cru comprendre que la conjonction des crises à la fois économique et écologique devrait nous inciter collectivement à réduire les gaspillages d’énergie et de ressources diverses ?
- A l’heure des flux tendus, du « zéro stock », de la traçabilité à tous niveaux, on connaît généralement la destination et la configuration-cible de n’importe quel objet manufacturé avant d’avoir commencé à le fabriquer… et en tous cas avant de l’emballer, puis de l’expédier.
- Comme le savent depuis plus de 20 ans les vendeurs de plantes ou d’abonnements par correspondance, « au jour d’aujourd’hui », l’informatique permet de personnaliser et d’imprimer économiquement n’importe quel document.
- En cas de perte, ou de besoin d’une version particulière (notamment pour des raisons linguistiques), le recours au web – soit sur les sites des fabricants, soit grâce à des sites communautaires contributifs – permet[trait] de retrouver pratiquement n’importe quel manuel, y compris d’éventuelles versions alternatives et/ou personnalisées, pour « trois fois rien ».
Alors là, moi je dis « STOP ! », pour parler moderne…: exigeons des manuels/modes d’emploi adaptés à notre langue, et ne traitant que les équipements ou services que nous avons effectivement acquis (avec en parallèle un accès gratuit et assuré, sur le web, à toutes les autres versions dont nous pourrions exceptionnellement avoir besoin) !
Tous les moyens et outils techniques pour ce faire sont déjà à notre disposition, il suffirait juste de les utiliser à bon escient !